L’eveil par le Yoga témoignage
L'expérience de l'unité …
La vérité du bonheur
Toutes les traditions, spiritualités, religions, voies de connaissance de part le monde, affirment avec des mots différents qu'il y a une autre réalité au-delà des apparences.
L'être humain porte en lui la potentialité d'une immense transformation.
Le vrai destin de l'être humain est de mourir à un certain niveau de conscience pour renaître à un autre en s'éveillant à sa véritable nature.
Quand l’élève est prêt, le maître apparaît
Cela faisait plus de 25 ans que j’étais engagé dans une recherche spirituelle dont le Raja Yoga ainsi que l’Hatha Yoga et la méditation étaient les fils conducteurs.
Cette Sadhana intense avait progressivement dénoué les conditionnements, refoulements, frustrations.
Avec l’ouverture du cœur spirituel, de profondes transformations intérieures s’étaient réalisées.
Régulièrement, des prises de conscience, Samâdhi, expériences spirituelles s’étaient produites, certes importantes mais pas décisives.
Une demande intérieure était toujours là et le mystère de la vie continuait à m’interroger.
Il devint alors évident que pour réaliser les états supérieurs du yoga, il fallait que je sois guidé par un être les ayant lui-même réalisés.
Cela faisait plus d’un an que je cherchais, pour des raisons familiales et professionnelle il m’était difficile d’aller en Inde, quand, en 2003, la providence mis sur mon chemin Arnaud DESJARDINS.
La première rencontre avec Arnaud DESJARDINS s’est donc faite au travers de l’un de ses ouvrages où j’ai ressenti profondément qu’il serait mon maître. Je suis allé dès que possible à son Ashram pour un séjour de découverte où je me suis engagé en tant qu’élève.
Quelques mois se sont encore écoulés avant que la première retraite soit possible et je me suis engagé dans la voie dont l’essence m’a été rapidement accessible tout en continuant une pratique quotidienne de la méditation, du Hatha Yoga, et d’une alimentation * sattvique.
C'est finalement lors d'une retraite à l'Ashram d'Hauteville que l'éveil se réalisa.
Cette expérience de la pure conscience transcende le sens de l'ego, le mental analytique, les 5 sens, le temps et l'espace ; un vide dans une plénitude.
Toutes les traditions, spiritualités, religions, voies de connaissance, essaient de rendre intelligible par des mots, des paraboles, un état d'être inexplicable qui ne peut être qu'expérimenté. Eveil à sa propre nature, réalité ultime, vérité, réalisation du soi, mort du vieil homme, déchirure du voile de l'ignorance, illumination, état christique, nature de Bouddha, béatitude, conscience pure, libération, fin de la dualité, etc. ne sont que des mots différents qui expriment la même expérience ou réalisation spirituelle et qui est le point commun de toutes ces voies de connaissances.
Si la vérité peut s'appréhender par l'étude des textes sacrés ainsi que par les témoignages d'êtres vivants ou décédés, seule l'expérience directe permet de mourir à un certain niveau de conscience pour renaître à un autre.
Après cette réalisation du Soi, je suis allé régulièrement en retraite à l'Ashram d'Hauteville, jusqu'à ce que ce nouvel état d'être s'imprègne, s'enracine, s'assimile, tout en continuant à vivre une vie familiale et professionnelle.
L’éveil n'est pas une fin, mais le début de la plus grande aventure humaine qui soit : vivre spirituellement tout en étant complètement intégré dans le monde
Témoignage
Aujourd’hui, comme me l'a témoigné Arnaud DESJARDINS en tenant mes 2 mains dans les siennes :
« Oui Patrick, pour vous aussi c'est possible, il faut y croire. Je témoigne ! »
Comme l'ont fait tant d'autres depuis la nuit des temps, à mon tour je témoigne !
S’éveiller à sa véritable nature déjà présente, se libérer de tous les conditionnements nous permet d’accéder à la vérité de l’instant présent, porteur de quiétude au-delà de la dualité, libre intérieurement tout en étant totalement intégré dans le monde.
Oui, pour vous aussi c'est possible, quel que soit votre passé, quel que soit votre présent, la réalisation du soi ne se passera pas que dans la facilité mais, si vous le voulez vraiment, vous le pouvez.
Dans la Bhagavad Gita, il est dit : « Sur mille êtres, un seul cherche, sur mille qui cherchent, un seul trouve ».
Et pourtant, vous pouvez être celui là.
Tout au long de ma Sadhana, j'ai été inspiré par de nombreux textes venant d'horizons différents.
J'ai choisi de vous faire partager des extraits de quelques-uns de ces textes en rapport avec la tradition que je transmets, mais aussi avec ceux qui furent à l'origine de mon interrogation sur le sens de la vie.
-Evangile.
-Yoga Vasistha.
-Upanishad.
-Yoga sutra de Patanjali.
-Les formules de Swami Prajnanpad maître d’Arnaud DESJARDINS.
(*)Sattvique : pur, harmonieux, spirituel, honnête. Un des 3 états des gunas
(*) Sadhana : moyen pour parvenir au but. Pratiques permettant de maîtriser l'une des voies du Yoga
(*) Dharma : action juste qui dépend du Karma et correspond à notre nature profonde
(*) Karma : loi de cause à effet qui inconsciemment nous influence dans nos actions présentes. Il existe 3 karma, vie : passée, présente, future.
(*) Moksha : réalisation du soi, éveil à sa propre nature, libération des conditionnements
(*) Samadhi : état de conscience non duel, expérience : de la conscience pure, du soi, de la réalité ultime, de la vérité, de l'éternité.
Il y a plusieurs niveaux de Samadhi. Les premiers niveaux apportent une expérience inoubliable, mais le fonctionnement psychique habituel revient. Pour les autres niveaux, il y a un avant et un après le Samadhi. Le sens de l'ego et le fonctionnement habituel du psychisme sont transcendés, l'éveil à un autre niveau de conscience est réalisé.
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Evangile de Thomas
Loggia 2.
Jésus disait :
« Que celui qui cherche,
Soit toujours en quête
Jusqu'à ce qu'il trouve,
Et quand il aura trouvé, il sera dans le trouble.
Ayant été troublé, il s'émerveillera,
Il régnera sur le tout. »
Evangile de Philippe
Page 55 – Planche 101
Tout ce qui est composé sera décomposé et retournera à son Origine ;
Mais ceux qui se sont éveillés à la Réalité sans commencement ni fin connaissent l'incréé, l'éternel.
Page 56 – Planche 102
Il n'y a qu'un nom qu’on n’entend pas dans le monde,
C'est le nom que le Père donne au Fils,
Il est au-delà de tout, il exprime le Père.
Le fils ne serait pas auprès du Père
Si le Père ne lui donnait pas un nom.
Ceux qui portent en eux ce nom n'en parlent pas.
Ceux qui ne le portent pas en eux n'en savent rien.
La Vérité se sert des mots dans le monde parce que sans ces mots Elle demeurerait totalement inconnaissable.
La Vérité est une et multiple afin de nous enseigner l'Un innombrable de l'Amour.
Page 58 – Planche 104
Ceux qui disent que le Seigneur est mort d'abord
Et qu'Il est ressuscité ensuite se trompent,
Car Il est d'abord ressuscité, Il est mort ensuite.
Si quelqu'un n'est pas d'abord ressuscité il ne peut que mourir.
S'il est déjà ressuscité il est vivant comme Dieu et Vivant.
Page 62 – Planche 109
Il est impossible que quelqu'un voie la réalité qui demeure
A moins de devenir comme elle.
La Vérité ne se réalise pas comme dans le monde,
Celui qui voit le soleil ne devient pas le soleil,
Celui qui regarde le ciel, la terre et tout ce qui existe
Ne devient pas ce qu'il regarde.
Mais si tu vois quelques choses dans cet autre espace,
Tu le deviens.
Qi tu connais le Souffle (pneuma) tu es le Souffle,
Si tu vois le Christ tu deviens de Christ,
Si tu vois le Père tu es le Père.
Dans cet Espace-Temple tu deviens toutes choses
Et tu ne te vois plus toi-même,
Puis dans ce Tout-Autre tu deviens toutes choses et tu ne cesses pas d'être toi-même.
Page 86 – Planche 132
La vérité est comme l'ignorance :
Cachée elle se repose en elle-même,
Mais quand elle se révèle, on la reconnaît, on la glorifie
Car elle est plus puissante que l'ignorance et l'erreur.
Elle donne la liberté.
Le Logos a dit : « Si vous connaissez la vérité, la vérité vous rendra libres. »
L'ignorance est esclavage,
La connaissance (gnosis) est libération.
Si nous reconnaissons la vérité nous en goûterons les fruits en nous-mêmes.
Si nous nous unissons à elle nous partagerons notre plénitude.
Yoga Vasistha
Chapître 12 Verset 12
En vérité, il est clair que les souffrances disparaissent avec la recherche du Soi (atma-vichara).
Chapître 77, verset 1 à 30 :
Le sage n'attend rien du futur et ne regrette rien du passé. Il vit sans être impliqué dans le présent, et malgré cela, tout est accompli (à travers lui).
Reposant, il demeure éveillé et inversement. Tout s'accomplit et il n'agit pas. Ayant intérieurement renoncé à tout, extérieurement il semble engagé dans l'activité la plus intense. Il demeure dans un état permanent d'équilibre.
Ses actions sont délibérées et justes, libres de toute implication et dualité.
Le sage n'est attaché par rien ni personne.
Son comportement semble doux ou dur pour celui qui l'est. Il est un enfant parmi les enfants, un vieil homme parmi eux, un héros parmi les héros, un jeune home parmi les jeunes et un affligé par mi les affligés.
De par ses nobles actions il ne cherche rien à obtenir, il est tout de noblesse ; il ne recherche ni n'est tenté par les plaisirs. Il n'est pas dépendant de la servitude ni même de la libération.
Les voiles de l'ignorance et de l'illusion ont été consumées par le feu de la sagesse. Libéré, l'oiseau de sa conscience s'est envolé très haut.
Il n'est pas emporté (par l'émotion et la joie) quand ses efforts portent leurs fruits, ni ne s'afflige s'ils ne s'accomplissent pas.
Il semble prendre et abandonner avec l'insouciance d'un enfant. Il n'est pas surpris si la lune brille chaudement ou si le soleil brille froidement. Sachant que le Soi – qui est l'infinie Conscience – peut manifester tous ces phénomènes, il n'en est pas surpris (Chap. 77, verset 30)
Chapître 66, verset 12 :
Celui qui est fermement établi dans le Soi, qu'il soit au repos ou engagé dans l'action, demeure en paix avec lui-même.
Chapître 21, verset 7 :
Le sage reconnaît la seule connaissance du Soi comme connaissance suprême (jnana). Au contraire, les autres formes de connaissances ne sont qu'une fausse connaissance due à la non-perception de la vérité (ou de l'essence des choses).
Upanishad
Extrait de Mundaka Upanishad :
Deux oiseaux,
Partenaires inséparables,
Sont perchés sur le même arbre,
L'un mange le fruit
Et l'autre le regarde
Le premier des oiseaux
Est notre soi individuel
Qui se nourrit des joies
Et des peines de ce monde.
L'autre est le Soi universel
Témoin silencieux de ce jeu.
Plongé dans le monde changeant,
Le soi individuel, égaré,
Déplore son manque de liberté.
Mais s'il découvre le Seigneur,
Tout empreint de puissance
Et plein de dignité,
Il échappe à toutes ses souffrances.
En vérité, Brahman est la vie même
Qui resplendit en tous les êtres.
Les sages, qui le connaissent,
Ne peuvent parler que de Lui.
Quant à celui qui nage
Dans la félicité du Soi,
Qui se délecte de son jeu
Mais n'en mène par moins
Une vie très active,
Celui-là est le plus grand
De tous ceux qui connaissent Brahman.
Extrait de Mandukya Upanishad
Quant au soi unique est pur,
Indivisible,
Indescriptible,
Le bien suprême,
Un sans second,
Il correspond à OM
Dans sa totalité.
Celui qui s'ouvre à cela
Devient alors le Soi.
Extrait de Shvetâshvatara Upanishad, 1.9
Il serait plus facile à l'homme de plier le ciel comme un drap que de mettre un terme à toutes ses souffrances sans se tourner vers toi.
Extrait de Mundaka Upanishad
Purusha, en vérité,
Est l'Univers entier,
La source immortelle
De toute création,
Graine de toute action,
De toute méditation.
Celui qui Le découvre,
Caché dans le recoin
Le plus intime de l'être,
Dénoue les liens de l'ignorance
Même au cours de sa vie terrestre.
Pour recevoir cette connaissance,
Il faut te rendre auprès d'un maître,
Expert en écritures saintes
Mais aussi établi en Brahman.
Extrait des yoga sutra de Patanjali
-1/2 : Le yoga est l’arrêt des fluctuation de la conscience.
-1/3 : Alors, la conscience pure, notre véritable nature se révèle.